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corolle, n’est pas autant fondée en nature que les familles elles-mêmes.

M. Duvau prépare un grand travail sur le genre des véroniques, l’un des plus nombreux et des plus répandus du règne végétal, remarquable d’ailleurs par les beautés délicates de ses fleurs et des bouquets qu’elles composent. Il a présenté un Mémoire où il passe en revue avec un grand détail toutes les modifications que présentent leur calice, leur corolle, leurs étamines, leur ovaire, leur stigmate, leur fruit et leurs graines. La longueur relative des étamines, le nombre et la forme des graines, le nombre des panneaux dans lesquels se fendent les coques de leur péricarpe, donnent des caractères d’après lesquels leurs nombreuses espèces peuvent être réparties en certains groupes, dont M. Duvau a donné le tableau. Il n’est pas jusqu’aux nervures de la corolle qui ne varient pour le nombre, et cela diversement dans chacun de ses lobes. Ces observations délicates forment une introduction piquante à la description détaillée ou monographie de ce genre que l’auteur fait espérer, et qui, d’après cet exposé préliminaire, intéressera infailliblement les botanistes.

Parmi ces productions marines d’une nature ambiguë, que l’on a rangées tantôt dans le règne animal, tantôt dans le règne végétal, il s’en trouve une de substance presque crétacée, remarquable par des tiges grêles, surmontées de chapiteaux en forme de disques minces, rayonnés et un pèu concaves dans leur centre : c’est l’acetabulum de Tournefort, le corallina androsace de Pallas, le tubularia acetabulum de