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BOTANIQUE.

Dans toutes les parties de l’histoire naturelle il s’est trouvé des genres qui sont demeurés pendant quelque temps isolés et ne se rattachaient que faiblement aux familles les plus voisines, mais presque toujours ils ont été des indices de familles nouvelles que des découvertes graduelles-des voyageurs ont completées peu à peu.

Tel a été le genre Brunia de Linnæus, que M. de Jussieu avait placé d’abord à la suite des rhamnées. Les slaavia, les linconia, l’érasma, le tanméa, sont venus successivement s’y rattacher, et MM. Brown et de Candolle ont composé de ce groupe leur famille des Bruniacées.

M. Adolphe Brongniart vient de soumettre cette famille à un nouvel examen ; il y ajoute des genres nouveaux qu’il nomme berzelia, raspalia, berardia et auduinia, et il en trace le caractère général. On y admettait des pétales attachés sous le limbe d’un calice adhérent inférieurement à l’ovaire, et des étamines insérées au même point ; suivant M. Adolphe Brongniart, les pétales et les étamines sont insérés non au calice, mais à la partie supérieure et latérale de l’ovaire, un peu au-dessus du point où il s’est séparé du calice. C’est ce qu’on nomme en botanique insertion épigyne ; et il en résulte que, dans la distributiou adoptée jusqu’à ce jour, elles ne peuvent plus rester près des rhamnées, auxquelles elles ressemblent cependant pour le port. Ce serait près des ombellifères et des araliacées, qui leur ressemblent fort peu, qu’elles devraient se ranger ; mais il faut se souvenir que la distribution des familles et des classes, d’aprés les caractères tirés de l’insertion et de la présence ou de la division de la