Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/123

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sation, a présenté des vues générales sur leur composition élémentaire : il n’admet point ces alternatives de vie végétale et animale, ni surtout ces réunions d’êtres séparés pour en former un seul, que les observations de MM. Girod-Chantrans, Bory Saint-Vincent, Gaillon et autres naturalistes, semblent indiquer dans certaines espèces d’une organisation inférieure ; il ne pense pas qu’un être organisé qui a eu son centre particulier d’organisation, puisse s’unir à d’autres pour former par juxtaposition un être plus compliqué ; et il considère les faits dans lesquels ces apparences de réunion ont eu lieu, comme des cas particuliers d’une théorie générale qu’il établit sur la végétation. Tout végétal lui paraît composé de vésicules ; le végétal le plus simple, formé d’une vésicule unique, ou ce qu’il nomme globuline, lui paraît se trouver dans ces croûtes légères et vertes qui se montrent sur les murs humides, sur les verres de l’intérieur des serres chaudes, et que les botanistes ont nommées lepra. Elles ne se composent que d’une agrégation de vésicules qui, bien que rapprochées, ont chacune leur existence indépendante, et qui se reproduisent par des vésiculés plus petites formées dans leur intérieur, d’où elles sortent lorsqu’elles ont atteint le développement nécessaire. D’autres de ces lepra offrent des globulines attachées et comme enchaînées à des filaments : les monilies, les conferves ne sont que des globulines attachées les unes au bout des autres, et dont chaque vésicule devient une capsule, une prison pour de la globuline plus petite qui naît dans son intérieur ; c’est ce que l’auteur nomme de la globuline captive. L’intérieur du peridium des lycoperdons, les capsules des jungermannes et des marchantia ne contiennent que de ces globulines captives. Il en est