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peints par M. Gérard. L’enduit les a pénétrés à trois et quatre millimètres et demi.

Ce procédé peut être employé sur le plâtre comme sur la pierre ; et il le préserve même, lorsqu’il est exposé au dehors, de l’action de l’air et de l’humidité. Un bas-relief en plâtre enduit à moitié de la composition de MM. Thénard et Darcet a été exposé pendant très-long-temps sous des gouttières ; tout ce qui était enduit s’est conservé, tandis que le reste a été rongé, dissous, et que les figures y sont devenues méconnaissables.

On a parfaitement assaini, par des enduits semblables, des appartements au rez-de-chaussée que le salpêtre avait rendus inhabitables, même en été ; on y a employé de la résine au lieu de cire, ce qui rend le mélange beaucoup moins cher.

En mêlant à l’enduit des savons métalliques, on peut donner au plâtre telle couleur que l’on veut. Il n’est pas douteux que l’on pourra s’en servir pour des statues de plâtre, et les rendre presque aussi inaltérables par les éléments que si elles étaient de marbre ou de bronze.

Une des industries les plus profitables qui aient été données à la France par des chimistes, est celle d’extraire la soude du sel marin : toutes nos fabriques de savon, nos verreries, obligées autrefois d’importer pour beaucoup de millions de soude tirée de plantes marines qui croissent sur les côtes d’Espagne, l’obtiennent maintenant de fabriques placées à côté d’elles et qui exploitent le produit inépuisable de nos mers.

À la vérité, l’impôt dont est chargé le sel qui se consomme