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NOTE
SUR LE PROBLÈME DES ONDES,
Par M. POISSON.
Lu à l’Académie des Sciences, le 7 juillet 1828.

Lorsqu’un corps est plongé un tant soit peu dans l’eau, et qu’on l’en retire subitement, il se forme deux espèces d’ondes à la surface du liquide. Les unes se propagent d’un mouvement uniformément accéléré, avec une vitesse indépendante de la forme et des dimensions du corps plongé ; la vitesse des autres est constante et dépend de la section du corps à fleur d’eau. J’ai déterminé les unes et les autres dans mon Mémoire sur ce sujet, où j’ai aussi considéré la propagation du mouvement dans le sens de la profondeur. Les ondes de la seconde espèce sont les plus saillantes ; mais leur existence tient à une circonstance très-délicate d’analyse, qui m’avait d’abord échappée, et à laquelle je n’ai eu égard que dans la seconde partie de ce Mémoire. Les lois qu’elles suivent se sont trouvées d’accord avec d’anciennes expériences de M. Biot; celles des ondes accélérées ont été confirmées par des observations de M. Bidone, dont il a rendu compte dans le tome XXV de l’Académie de Turin. La théorie des ondes accélérées a aussi été donnée par M. Cauchy dans la