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du sphéroïde terrestre. Il est vrai qu’en admettant la fluidité de ce sphéroïde, assujétie à certaines conditions, la théorie newtonienne, appliquée à la mesure d’un seul are du méridien suffisamment étendu, et encore mieux de deux arcs séparés, ferait connaître, sans qu’il fût besoin d’autre mesure, la figure et les dimensions cherchées ; mais cette régularité n’est qu’un moyen théorique d’approximation dans les calculs. On a reconnu que le sphéroïde terrestre, quoique à peu près conformé comme un ellipsoïde de révolution, en diffère, cependant, d’une manière très-sensiblement appréciable. Ses méridiens ne sont point semblables entre eux, et même, rigoureusement parlant, ne sont pas des courbes planes. D’après cet état des choses, les mesures des parallèles conclues de celles des méridiens laissent des incertitudes qui ont fait vivement désirer des mesures immédiates de ces parallèles exécutées sur de grandes longueurs : telle est la tâche que viennent de remplir MM. Brousseaud, Nicollet et leurs coopérateurs, avec un zèle et une persévérance dignes des plus grands éloges.

Nous terminerons cet exposé en citant textuellement les conclusions du rapport adoptées par délibération de l’Académie.

1o MM. Brousseaud, Nicollet et leurs coopérateurs ont acquis des droits aux éloges de l’Académie et à la reconnaissance publique, par les travaux auxquels ils se sont livrés pendant plusieurs années pour mesurer un arc de parallèle entre l’Océan et Padoue.

2o Il serait à désirer que S. Exc. le ministre de la guerre ordonnât la publication de toutes les pièces propres à donner une connaissance détaillée de leurs opérations, en y joignant,