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MM. Plana et Carlini, membres de la commission austro-sarde, après avoir déterminé en 1821 la différence des méridiens entre l’observatoire de Milan et l’hospice du Mont-Cenis, appliquèrent, pendant l’année 1821, la méthode que l’on vient d’indiquer, et témoignèrent, en 1822, le désir de se réunir aux ingénieurs et astronomes français pour continuer l’opération sur la partie de l’arc commun à la France et à la Savoie. En conséquence, MM. Brousseaud et Nicollet furent désignés, l’un par S. Exc. le ministre de la guerre, l’autre par le bureau des longitudes, pour travailler de concert avec les astronomes étrangers, et la commission mixte se trouva réunie à Chambéry le 10 août 1822. Là s’établit une discussion approfondie, éclairée par les connaissances locales du relief des Alpes. Le résultat fut de conduire les observations de longitude depuis le Mont-Cenis jusqu’au centre de la France, au moyen de trois observatoires, et deux stations intermédiaires pour les signaux de feux. Les cinq points choisis étaient le Col de la Rella, près l’hospice du Mont-Cenis ; le Mont-Tabor, dans la province de Maurienne en Savoie ; le Mont-Colombier, en France, département de l’Ain ; la Montagne de Pierre-sur-autre, arrondissement d’Ambert, département du Puy-de-Dôme, et le Puy-d’Isson, arrondissement d’Issoire, même département.

Le Mont-Colombier étant visible de Genève, des signaux de feux y furent donnés pour fournir aux astronomes de cette ville l’occasion de rattacher la position de leur observatoire au parallèle mesuré.

En 1823, MM. Brousseaud et Nicollet furent chargés de continuer les opérations de longitude du côté de l’ouest, entre Isson et l’Océan. Le choix des stations et des emplacements