Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/70

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à cette époque deux lacunes, l’une à l’extrémité occidentale de l’arc du parallèle, l’autre entre les Alpes et Turin ; la première fut remplie par M. le colonel Brousseaud, pendant les années 1818 et 1819, et une commission austro-sarde acheva, en 1823, les opérations géodésiques lxv Le monde savant doit, à ce concours de travaux, un système de cent six triangles du premier ordre, compris entre la tour de Cardouan et Fiume. Quatre-vingt-dix de ces triangles ont été relevés par les ingénieurs français, et les autres par les membres de la commission austro-sarde. L’amplitude de l’arc du parallèle sur lequel ils s’étendent, est de environ de la circonférence, et sa longueur absolue de plus de mètres.

Des opérations commencées par ordre du gouvernement autrichien, et qui vraisemblablement se continuent, prolongeront cette chaîne à l’est de Fiume, jusqu’à Orsowa, et ajouteront ainsi huit degrés de longitude aux dont nous venons de parler ; en somme

L’application des mesures géodésiques, prises dans la direction d’un parallèle, aux recherches qui concernent la figure de la terre, résulte de la combinaison de ces mesures avec celle de l’arc céleste correspondant, et, par conséquent, d’une détermination très-exacte des différences en longitude, opération purement astronomique. Le choix du procédé à suivre pour de pareilles déterminations est un objet de haute importance, et les coopérateurs du travail dont on fait connaître l’objet à l’Académie, ont unanimement adopté la méthode des feux instantanés, qui repose sur la connaissance rigoureuse du temps absolu à chaque station d’où l’on observe ces feux.