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J’ai eu soin, autant qu’il m’a été possible, de comparer à l’expérience les résultats relatifs à la mesure des sons et à la position des lignes nodales, auxquels j’ai été conduit par mon analyse, et qui n’étaient pas encore connus. J’ai employé, à cet effet, des expériences de MM. Savartet Cagniard-Latour, qu’ils ont bien voulu me communiquer. On a déjà vu, dans deux notes qui font partie du tome XXXVI des Annales de physique et de chimie, l’accord remarquable qui existe entre le calcul et l’expérience ; on en verra encore d’autres exemples dans ce Mémoire : cette concordance sur les points les plus décisifs, fournira une confirmation importante de la théorie, et en même temps une preuve nouvelle de l’habileté des observateurs et de l’exactitude de leurs observations.

§ I.
Expression des forces résultantes de l’action moléculaires.

(1) Les molécules de tous les corps sont soumises à leur attraction mutuelle et à la répulsion due à la chaleur. Selon que la première de ces deux forces est plus grande ou moindre que la seconde, il en résulte entre deux molécules une force attrac-


    rentiant indéfiniment, on parviendra à un résultat qui différera aussi peu qu’on voudra d’une équation du premier degré. Mais ces mêmes règles ne prouveraient absolument rien relativement aux équations et à toutes celles qui se présentent dans le problème de la distribution de la chaleur dans une sphère, soit que la température primitive ait été la même à égale distance du centre, soit qu’elle ait varié d’une manière quelconque avec les directions des rayons.