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contre toutes les parties de la pièce, et produit le recul. Il importe beaucoup de connaître la somme des pressions que supporte chacune de ces parties pendant toute la durée de l’action de la poudre ; et cette durée est vraisemblablement moindre que la deux centième partie d’une seconde. Ainsi la pression totale exercée pendant un intervalle de temps aussi court est, à proprement parler, l’effet d’une percussion.

La quantité de mouvement imprimée dépend de celle que le boulet a reçue ; de sorte qu’en faisant abstraction de la flexibilité du système, on peut calculer cette quantité de mouvement. La question consiste à déterminer la vitesse qu’il faudrait donner à une certaine masse pour que le choc contre une partie de l’affût produisît sur cette partie un effet équivalent à l’action de la poudre. L’auteur résout cette question d’après les conditions qui lui sont propres, ou que l’on peut admettre ; il satisfait ainsi à l’objet principal de la recherche, qui est d’éclairer la pratique sur le degré de force que doit avoir chaque partie du système pour opposer une résistance suffisante ; l’auteur considère ensuite la question du recul, et il en analyse les principaux effets. Les principes qu’il suit dans cet examen mathématique ont l’avantage de pouvoir être appliqués à plusieurs autres questions de mécanique fort importantes. Cet ouvrage de M. Poisson a été imprimé par ordre du Ministre de la guerre.

M. le comte de Chabrol a présenté à l’Académie un ouvrage dont il est l’auteur, et qui a pour objet la description statistique des provinces de Savone, d’Oneille, d’Acqui et de Mondovi, formant l’ancien département de Montenotte. M. Girard a été chargé de rendre compte de cet important