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opérations faites à des époques si différentes, a été tel que les cartes et plans levés de 1784 à 1788, ont pu être assujétis, sans éprouver d'altération sensible, aux positions géographiques déterminées par M. Gauthier avec le soin et le talent dont il a donné tant de preuves.

Un grand nombre de cartes gravées d'après les résultats les plus authentiques donnés par des marins et des hydrographes étrangers, contribue à compléter les connaissances que le dépôt des cartes et plans de la marine se propose de procurer aux navigateurs.

La reconnaissance des côtes occidentales de France, dont nous avons fait connaître successivement les progrès, a été continuée avec succès dans les campagnes de 1824 et de 1825, par MM. les ingénieurs hydrographes de la marine, sous les ordres de M. Beautemps-Beaupré.

On est parvenu, en 1824, à déterminer, avec une précision en quelque sorte rigoureuse, la position du plateau de Roche-Bonne, danger situé à douze lieues marines de la côte, sur le parallèle du Pertuis d'Antioche.

Ce plateau a une étendue considérable, et il s’y trouve plusieurs têtes de roche dangereuses pour les bâtiments de toutes les grandeurs dans les gros temps. Il était d'autant plus important de le visiter de nouveau, que son existence même ne paraissait pas certaine à un grand nombre de navigateurs. Le gouvernement a fait publier un avis officiel qui contient les résultats de cette importante opération.

La campagne de 1825 a été d'autant plus remarquable, par la nature et l’étendue des travaux exécutés, que l’état de la mer a permis de visiter des parties de côte qu’il avait été 1825. Histoire.