Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/538

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ces chimistes en ont retiré. Je suis loin de croire cependant que tous les basaltes soient dans le même cas ; l’analyse précédente nous en offre un à base d’albite, et il me paraît probable, d’après quelques essais, qu’il en existe encore d’autres compositions. Les deux que j’ai examinés diffèrent beaucoup par leurs caractères le premier, qui est à base d’albite, est inattaquable par l’acide hydrochlorique, qui n’en extrait qu’un peu d’oxide de fer ; le second, au contraire, qui est à base de Labrador, se dissout en assez grande quantité.

On voit par ces premiers essais sur les roches, que l’on confond fréquemment des choses très-différentes sous le même nom, puisque., dans le peu d’analyses que j’ai faites, on doit admettre trois sortes de grünstein et deux sortes de basalte. Il est donc très-probable que d’autres analyses donneront encore lieu à d’autres distinctions ; et il résulte de là qu’ayant actuellement des moyens de calcul il serait de la plus haute importance de faire des analyses de roches, et de chercher, minéralogiquement ou chimiquement, des données propres à les discuter. Ces analyses jetteraient nécessairement un grand jour sur la classification de ces matières composées, qui laisse tant à désirer, et fourniraient sans doute beaucoup d’idées nouvelles sous le rapport des considérations générales de la géologie.