Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/462

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’économie dans la dépense des constructions en diminuant le nombre des écluses, ou, ce qui revient au même, en augmentant leur chute entre les deux extrémités d’une portion donnée de canal.

(64) Mais il ne doit point en être air.si. Comme dans toute autre machine dont les divers éléments doivent être rendus capables de résister aux efforts respectifs qui s’exercent sur eux, les diverses parties d’une écluse doivent avoir les dimensions qui les rendent capables de soutenir les plus grands efforts auxquels elles sont exposées. Ces efforts sont toujours certaines fonctions de la chute de cette écluse. Afin d’acquérir plus de sécurité, nous les avons déterminées dans les hypothèses physiques les plus défavorables : établissant ensuite l’équation d’équilibre entre l’un de ces efforts et la résistance que lui oppose la partie de l’appareil contre laquelle il s’exerce, nous avons assigné la forme et la dimension de celle-ci ; ce qui en détermine le volume et par conséquent la valeur en argent, car le prix de ces sortes d’ouvrages s’estime en raison du cube des matériaux qu’on y emploie.

(65) Après avoir fait séparément les mêmes calculs sur toutes les parties de l’écluse, qui d’ailleurs se réduisent à trois, nous avons formé la somme des trois valeurs auxquelles ces calculs nous ont conduits, et nous avons eu l’expression rigoureuse de la dépense nécessaire pour la construction d’un de ces ouvrages.

(66) La dépense d’une écluse étant assignée, comme on vient de le dire, la dépense d’une série d’écluses égales à construire sur une longueur de canal prise entre deux points fixes devient évidemment proportionnelle à leur nombre. Ce nombre est lui-même en raison inverse de la chute de chacune