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(36) Dans la détermination de l’épaisseur moyenne des revêtements verticaux de l’écluse, nous avons fait abstraction de la cohésion qui retient les couches de terre les unes aux autres, et de leur frottement tant sur elles-mêmes que sur la face postérieure des murs contre lesquels elles s’appuient ; enfin de l’adhérence des mortiers qui entrent dans la composition de la maçonnerie. Nous avons ainsi obtenu pour la dimension qu’il s’agissait de déterminer, une valeur plus grande que celle qu’on obtiendrait en tenant compte des diverses causes de résistance que nous avons négligées. Cette hypothèse, plus favorable qu’aucune autre à la stabilité des ouvrages, conduit encore, par les calculs les plus simples, aux résultats les plus faciles à retenir, et, sous ce double rapport, elle nous paraît plus qu’aucune autre applicable à la matière.

(37) Nous avons supposé jusqu’à présent que les revêtements du sas et les bajoyers des écluses étaient construits en maçonnerie. Lorsque des canaux traversent des pays boisés, ou des terrains d’alluvion dépourvus de carrières, il peut devenir plus économique d’exécuter ces revêtements et ces radiers en charpente. Nous allons rechercher quelle doit être alors la chute des écluses propres à racheter la pente d’une portion donnée de canal avec la moindre dépense possible.

Ces revêtements en charpente sont formés de montants verticaux, etc. [fig. 4 et 5], également espacés entre eux et servant d’appui à des cours de madriers horizontaux contre lesquels s’exerce la poussée du terre-plain de l’écluse : le revêtement en charpente est donc composé d’un certain nombre de travées etc., toutes égales entre elles, et dont par conséquent chacune