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TROISIÈME MÉMOIRE
sur
LES CANAUX DE NAVIGATION,
CONSIDÉRÉS SOUS LE RAPPORT DE LA CHUTE ET DE LA DISTRIBUTION DE LEURS ÉCLUSES ;
Par M. P. S. GIRARD.
Lu à l’Académie Royale des Sciences, le 30 juin 1823.

(1) La théorie que j’ai développée dans mes deux précédents Mémoires établit les relations qui existent entre la chute des écluses, la hauteur d’immersion des bateaux qui les traversent, la dépense d’eau occasionnée par leur passage, et enfin, les relations qui existent entre toutes ces quantités, et l’élévation ou l’abaissement du niveau de l’eau dans les biefs successifs que ces bateaux parcourent.

Il résulte de cette théorie, non-seulement que le transport d’un poids déterminé de matières se fera sur un canal quelconque avec une consommation d’eau d’autant moindre que la chute de ses écluses sera moindre elle-même, mais encore que, dans certains cas, l’on pourra, par le seul fait de la circulation des bateaux sur ce canal, faire remonter un certain