Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/40

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

val. M. de Prony indique une unité dynamique qui aurait cette propriété ; mais en définitive, il pense qu’on doit renoncer à un pareil rapprochement, et ne chercher, dans cette addition au système métrique, que la commodité et la facilité du calcul.

Pour que l’on puisse reconnaître distinctement combien la question est incertaine, l’auteur a formé une table des principales valeurs assignées, en Angleterre et en France, à l’unité dynamique, appelée pouvoir d'un cheval, et donnant pour chacune le nombre qui représenterait l’effet de la nouvelle machine dont il s’agit. Les valeurs extrêmes sont respectivement de 1/4 et de 3/4en nombre de chevaux, et malgré cette énorme disproportion, on n’a aucune raison légale d'adopter une de ces valeurs plutôt que l’autre. Il n’en est pas de même de l’évaluation absolue : l’énonciation d'un poids de kilogrammes, élevé à un mètre de hauteur pendant un de temps, n’offre que des expressions dont le sens est parfaitement déterminé.

M. de Prony, après avoir achevé son examen sous ce premier rapport, avait aussi à comparer les quantités de combustibles dépensées par l’ancienne et la nouvelle machine pour produire un même effet mécanique. Les expériences de l’année 1821 lui avaient fourni toutes les données relatives à la nouvelle, et il a entrepris, au mois de janvier 1822, une série d'observations sur l’ancienne. Il fait connaître, dans l’article 62 de son rapport, le danger auquel l’exposa l’imprudence des chauffeurs en poussant le feu de manière à donner à cette vieille machine une vitesse deux ou trois fois aussi considérable que celle pour laquelle elle a été construite. Le lecteur y trouvera un avertissement utile,