Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/39

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sultat théorique, qui est le plus fort. Cette différence serait moindre, et on pourrait même la négliger si on employait, au lieu de la règle pratique ordinaire, la formule exacte due à l’auteur et dont nous avons parlé plus haut.

L’effet mécanique de la nouvelle machine étant ainsi déterminé, il s’agissait, pour satisfaire aux questions de la Cour Royale, d'assigner le nombre d'unités dynamiques équivalant à l’effet utile. Il se présentait ici une difficulté singulière, non pour transformer les nombres absolus en nombres de chevaux, mais pour fixer, dans la multitude d'acceptions qu’on a données à ces mots force d'un cheval (horse power), celle qui devait être préférée.

On n’a rien statué dans notre système métrique légal sur les unités de mesure complexes dont le temps constitue un des éléments, telles que l’unité de force et l’unité de distribution des eaux. Il serait donc nécessaire que les transactions où de pareilles unités sont employées, continssent leurs définitions convenues par les parties contractantes. M. de Prony a vu avec surprise, non-seulement que cette précaution avait été omise dans l’acte passé entre le constructeur et l’acquéreur de la nouvelle machine, mais que les mots horse power étaient employés, soit dans les pièces du procès, soit dans les notes fournies par le fabricant, avec des significations très-différentes.

Le rapport contient un chapitre étendu où la question générale est traitée. L’auteur fait voir que les diverses acceptions données par les praticiens à ces expressions en nombre de chevaux, n’ont pas même l’avantage de fournir des termes de comparaison exacts, entre le travail des machines et le travail effectif ou les quantités d'action journalière du che-