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Ce dernier en voit cependant des indices dans les figures données par Bojanus, Pfeiffer et NI. Prevost ; mais aucun de ces auteurs n’en parle M. Éverard Home, dans le Mémoire qu’il vient de publier à ce sujet tout dernièrement, n’en dit rien non plus ; et M. Bauer, dessinateur et observateur si exact, n’a, rien représenté de pareil dans les excellentes planches qui accompagnent le Mémoire de M. Home. Koëlreuter lui-même n’a rien dit de semblable, car il nous semble difficile d’admettre avec M. Jacobson que les filaments entremêlés qui servent, dit Koëlreuter, à faire adhérer entre elles toutes ces petites coquilles, extrêmement minces, pellucides, qui remplissent la branchie externe des anodontes, et qu’il regarde comme faisant l’office de cordon ombilical, puissent être l’analogue des crochets décrits et figurés par Rathke.

La seconde considération employée par M. Jacobson pour soutenir sa thèse, consiste en ce que ces bivalves sont absolument de la même forme et de la même grandeur dans les anodontes que dans les unios.

La même forme est-elle réellement bien étonnante, à l’état de foetus, dans deux genres si rapprochés, que, pour la coquille parfaite, lorsqu’on ne peut pas voir la charnière, on est souvent embarrassé pour décider auquel elle appartient, et pour l’animal, que Poli les a réunis en un seul sous la dénomination commune de lymnoderme ?

Quant à la même grandeur, la différence entre les adultes n’est pas toujours considérable, surtout entre certaines espèces ; et M. Jacobson ne nous dit pas au juste quelles sont celles qu’il a observées. D’ailleurs est-il bien certain que les germes différent entre eux autant que les animaux qui en sont le développement ? Enfin quand les différences sont as-