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vidus femelles comme dans les animaux supérieurs, l’un produisant une humeur séminale avec des animalcules spermatiques, l’autre, des œufs déposés quelque temps dans les branchies

2o Celle de Méry, suivant laquelle ces animaux seraient androgynes, ou pourvus des deux sexes distincts sur le même individu, mais ne pouvant agir l’un ur l’autre, et seulement sur le sexe contraire d’un second individu, en sorte que, quoique tous fussent semblables, l’espèce serait nécessairement composée de deux individus. Dans cette manière de voir, la branchie externe serait l’ovaire même et par conséquent les œufs qui s’y trouvent seraient bien ceux de l’animal ;

3o Celle de Poli, qui n’est presque qu’une rectification de la précédente, surtout pour la détermination des organes de la génération, et qui, admettant que les oeuf’s et le fluide séminal sont produits par -le même organe sécréteur, regarde les bivalves comme de véritables hermaphrodites, pouvant se suffire à eux-mêmes, et chez lesquels, par conséquent, un seul individu représente l’espèce.

Celle de M. de Blainville, suivant laquelle les deux organes sécréteurs seraient à la suite fun de l’autre, quoique plus ou moins distincts, en sorte que les œufs produits dans l’ovaire seraient imprégnés en traversant le testicule, n’est qu’une légère modification de la manière de voir de Poli aussi admet-elle comme celle-ci que les œufs sont souvent déposés pendant un temps plus ou moins long dans les branchies.

Dans la manière de voir de Poli, qui est.la plus généralement soutenue, il y a divergence d’opinion pour la sortie des œuf, les uns n’ayant pas clairement abordé la question