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et les résultats dont la science leur est redevable. Le nouveau Mémoire présenté à l’Académie par M. Dulong, a pour but de reconnaître s’il existe des lois de ce genre par rapport à l’action réfractive des gaz, et comment l’acte de la combinaison modifie, dans les composés qui peuvent exister à l’état gazeux, les pouvoirs réfringents des gaz élémentaires. Ce sujet avait déja été traité par MM. Arago et Biot, mais à une époque où l’analyse chimique encore très-imparfaite ne permettait pas de tirer des conséquences exactes d'un pareil rapprochement.

L’auteur, après avoir discuté les méthodes d'observation proposées jusqu’à présent pour déterminer les pouvoirs réfringents des fluides élastiques, en décrit une nouvelle qui lui a paru préférable par la précision qu’elle comporte, par la facilité qu’elle présente dans l’exécution, enfin parce qu’elle peut s’appliquer aux gaz qui attaquent les métaux. Ses observations comprennent d'abord les quatre gaz permanents que l’on regarde aujourd'hui comme des corps simples, savoir : l’oxigène, l’hydrogène, l’azote, et le chlore. En comparant les changements de vitesse qu’éprouve la lumière lorsqu’elle passe du vide dans ces milieux soumis à la même température et à la même pression, on ne découvre aucune relation entre les puissances réfractives et la densité.

Les autres déterminations se rapportent à dix-huit gaz composés, et l’on a choisi ces substances de manière à faire ressortir l’influence de toutes les modifications de nature, de proportions, de condensation apparente , et qui peuvent se rencontrer dans les combinaisons. M. Dulong a reconnu aussi que les puissances réfractives des gaz composés ne paraissent avoir aucune relation nécessaire avec leur densité. Par exemple, le gaz oléfiant et l’oxide de carbone ont à peu près la