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multipliées par les longueurs des axes, donnent des produits égaux pour toutes les portions infiniment petites de la surface courbe dont l’aire est la même, l’action exercée par ces éléments sur le pôle d'un autre élément que l’on peut considérer comme l’origine des coordonnées, ne dépend point de la forme de la surface, mais seulement de la forme du contour qui la termine. Les trois composantes de l’action totale suivant les trois axes sont exactement les mêmes que celles qui résultent de l’action d'un cireuit fermé sur le pôle d'un élément magnétique. Ce circuit est le contour qui termine la surface courbe.

M. Dulong a lu, dans la séance du 10 octobre, un Mémoire qui présente les résultats de ses recherches sur les pouvoirs réfringents des fluides élastiques. Ce travail est fort important par son objet, et par l’exactitude des observations sur lesquelles il est fondé. L’auteur considère qu’aucun phénomène n’est plus propre à faire connaître les éléments essentiels de la mécanique moléculaire, que la mesure des divers degrés de vitesse que la lumière acquiert en traversant les substances transparentes. C’est principalement dans les fluides élastiques, où la force de cohésion n’exerce plus d'action sensible, que l’on peut espérer de découvrir l’effet propre des molécules, réduit à son état le plus simple. C’est dans les substances observées sous cette forme qu’il convient de rechercher, par exemple, si les puissances réfractives des corps simples ou composés ne seraient pas assujéties à quelque loi élémentaire, comparable à celle que l’on a découverte pour les chaleurs spécitiques. Tous les physiciens connaissent les belies recherches de MM. Dulong et Petit sur ce dernier objet,