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tions capitales qui ont des rapports très-étendus avec tous les autres phénomènes.

L’exposé de ces vues générales présenté par M. de La Place a excité toute l’attention de l’Académie et contribuera aux progrès de la philosophie naturelle.

M. Ampère a communiqué à l’Académie, dans les séances du 12 septembre et du 21 novembre, deux nouveaux Mémoires relatifs à la théorie des effets dynamiques de l’électricité. Ils ont pour objet, soit d'établir par des expériences directes les faits qui servent de fondement à cette théorie, soit d'en vérifier les résultats.

Le premier Mémoire contient d'abord la description d'un instrument construit par l’auteur pour reconnaître si l’action qu’un fil conducteur formant un circuit fermé exerce sur chaque portion infiniment petite d'un autre fil conducteur est toujours perpendiculaire à la direction de cet élément. Il importe de constater ce résultat. En effet, en établissant sur d'autres expériences la formule qui exprime l’action mutuelle de deux éléments de fils conducteurs, l’auteur avait laissé dans cette expression deux constantes indéterminées et qui se rapportent aux deux objets suivants : 1o Lorsqu’on fait varier la distance des deux éléments, sans changer leur position respective, l’action mutuelle de ces éléments change, et est réciproquement proportionnelle à une certaine puissance de la distance variable. C’est l’exposant de cette puissance inverse que représente l’indéterminée 2o On peut comparer l’action mutuelle de deux éléments situés dans une même droite, à l’action qu’ils exerceraient l’un sur l’autre,