Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/134

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

muette ; et si les races conservées aboient maintenant, c’est à leur mélange avec celles d’Europe qu’il attribue ce changement de voix.

Comme ces différents chiens n’étaient point concentrés dans certaines zones ; comme il y en avait même jusqu’à quatre dans un seul pays, le Mexique ; pays, le Mexique ; comme d’autres étaient confinés dans certaines contrées et sans communication, M. de Jonnès ne croit pas que l’on puisse attribuer leurs dissemblances à l’influence du climat, ni en général à des circonstances locales, et il se figure que c’étaient autant d’espèces originairement distinctes.

Il tire de leurs divers degrés de dispersion des conséquences intéressantes sur l’ancien état du Nouveau-Monde, les communications de ses peuples aborigènes, et l’habitation primordiale des quatre grandes familles dont il croit que ces peuples descendent.

M. Cuvier, qui travaille avec M. Valenciennes à une grande histoire des poissons où cette classe d’animaux sera considérée sous tous ses rapports et portée à plus de cinq mille espèces, a présenté, cette année, à l’Académie quelques échantillons de cet ouvrage.

Il a décrit un nouveau genre de poissons de la famille des perches, qu’il nomme myripristis, parce que ses sous-orbitaires, ses maxillaires, toutes ses pièces operculaires et toutes ses écailles sont dentelées en scie, et qui a surtout cela de remarquable que sa vessie natatoire est bifurquée en avant, et adhère par ses deux lobes à chacun des côtés de la base du crâne, qui est ouverte de manière que la vessie n’est séparée de la cavité qui contient le sac et les pierres de l’oreille