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en quatre, cinq ou six os : son cotyléal, sou serrial s’y divisent chacun en deux, de sorte qu’en comptant le timpanal, cet enostéal qui ne faisait qu’un os dans le crocodile en fait cinq dans les poissons ; au contraire, l’otosphénal et le basisphénal se soudent dans cette classe pour n’en faire qu’un ; ses deux nazaux se soudent également ; et même il y a un os, celui que d’autres anatomistes prennent pour le vomer, qui résulte de la réunion de trois, savoir, du rhinosphénal et des deux voméraux.

Ces dernières déterminations sont présentées dans un Mémoire sur les organes de l’odorat des poissons auquel nous reviendrons bientôt.

Celles des os du crocodile n’avaient été faites d’abord que sur des têtes de crocodiles proprement dits et de caïmans ; en 1825, l’auteur a porté son attention sur celle des gavials, ou de ces crocodiles à long museau cylindrique, dont le Gange nourrit l’espèce la plus connue. Il a remarqué que l’os nommé jusqu’ici occipital supérieur et qu’il considère, ainsi que nous venons de le dire, comme une réunion des deux rochers, se montre dans la fosse temporale par une de ses faces, au-dessus de celui qu’il appelle enostéal ; et que l’os qu’on appelait rocher et qu’il regarde comme la grande aile du sphénoïde, s’y découvre aussi dans le fond de la même fosse, en avant de l’enostéal un peu plus que cela n’a lieu dans les deux autres sous-genres ; et ces circonstances lui ont paru confirmer les dénominations qu’il avait données à ces os.

Du fait bien connu que le long museau du gavial est formé principalement par les deux maxillaires, qui s’unissent l’un à l’autre sur sa longueur et séparent ainsi les intermaxillaires des os propres du nez, M. Geoffroy tire cette conclusion, que