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reconnaît qu’à égalité de distance, elle imprime à toute matière une même vitesse, et que son action ne subit aucune altération sensible par l’interposition des corps.

L’auteur rappelle les Tables lunaires, que M. Damoiseau a déduites de la théorie appliquée aux seules données fondamentales, et un travail très-important de MM. Plana et Carlini sur les équations séculaires. Ces ouvrages ont été couronnés en 1820, par l’Académie des Sciences de l’Institut de France.

La notice historique fait ensuite mention des inégalités à longue période qu’une discussion récente a indiquées, et des recherches analytiques auxquelles elles ont donné lieu. L’action solaire, l’ellipticité du sphéroïde terrestre, la différence qui existerait entre les deux hémisphères, sont propres à occasioner des inégalités de ce genre ; mais l’effet en paraît trop peu sensible pour satisfaire aux observations. Il reste donc à continuer ces observations, pour en comparer les résultats à ceux de l’examen théorique.

Les chapitres suivants, II, III et IV, contiennent des recherches analytiques sur la théorie lunaire de Newton, sur les inégalités à longue période qui résulteraient de la forme non sphérique de la terre, et sur les variations que l’on supposerait dans la force attractive. L’examen de ces questions sert de fondement à plusieurs des propositions énoncées dans la notice historique qui précède. Ainsi dans le chapitre II, l’auteur applique l’analyse aux principes dont Newton s’est servi pour expliquer l’inégalité lunaire connue sous le nom de variation, le mouvement des nœuds et la variation de l’inclinaison de l’orbite. Les expressions analytiques font connaître distinctement la nature de la méthode, et les conséquences plus étendues qu’on en aurait pu déduire.