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partie mathématique.

selon la force des courants ; et un lac qui a une issue, peut, au temps des basses eaux, avoir ses eaux salées dans les parties éloignées de l’embouchure des rivières.

La première conséquence de cette discussion est, qu’ion n’est pas fondé à croire que le lac central ait un écoulement, et que cet écoulement ait lieu vers le Nil. La seconde, c’est que le lac doit être en effet plus bas que les régions environnantes à l’est et à l’ouest, au nord ’et au midi. Il y a donc lieu de penser : 1o que le nœud principal des montagnes doit être vers le 2O° degré de longitude ; qu’à gauche et à droite de ce méridien les eaux s’écoulent vers le bassin du Nil et vers celui du Soudan ; 2o qu’un autre nœud semblable, mais moins élevé, existe dans la partie occidentale de l’Afrique, d’où le Sénégal, la Gambie, le Rio-Grande et leurs affluents sortent pour tomber dans l’Atlantique, tandis que le Dialli-bâ et les rivières qui s’y unissent, le Schary et d’autres, se jettent dans le lac Tsâd, où l’évaporation compense l’affluence des eaux.

L’auteur examine ensuite la question relative au degré de froid auquel les derniers voyageurs paraissent avoir été exposés à douze journées de Kouka, dans l’O. N. O., le 26octobre 1823 ; car nonobstant l’incertitude des relations, on ne peut douter qu’il n’y ait eu un abaissement considérable de la température.

Il gèle réellement en Afrique, sous le 30e degré de latitude, à une hauteur extrêmement petite au-dessus de la mer. La plaine de Belbeys, à l’orient de la basse Égypte, est élevée de trente pieds seulement, et le thermomètre y est descendu à zéro en 1800. Il gèle dans les déserts de Syouah qui sont bien plus éloignés de la mer, et dont le parallèle est plus