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est donc devenu pour ainsi dire insensible à la superficie de l’enveloppe terrestre ; mais il se manifeste dans les profondeurs accessibles, puisque la température des couches-augmente avec leur distance à la surface. Cet accroissement, rapporté à l’unité de mesure, n’aurait pas la même valeur à des profondeurs beaucoup plus grandes : il diminue avec cette profondeur ; mais la même théorie nous montre que la température excédante, qui est presque nulle à la dernière surface, peut être énorme à la distance de quelques myriamètres, en sorte que la chaleur des couches intermédiaires pourrait surpasser beaucoup celle des matières incandescentes.

Le cours des siècles apportera de grands changements dans ces températures intérieures ; mais à la surface ces changements sont accomplis, et la déperdition continuelle de la chaleur propre ne peut occasionner désormais aucun refroidissement du climat.

Il est important d’observer que la température moyenne d’un lieu peut subir, pour d’autres causes accessoires, des variations incomparablement plus sensibles que celles qui proviendraient du refroidissement séculaire du globe.

L’établissement et le progrès des sociétés humaines, l’action des forces naturelles, peuvent changer notablement, et dans de vastes contrées, l’état de la surface du sol, la distribution des eaux et les grands mouvements de l’air. De tels effets sont propres à faire varier, dans le cours de plusieurs siècles, le degré de la chaleur moyenne ; car les expressions analytiques comprennent des coefficients qui se rapportent à l’état superficiel et qui influent beaucoup sur la valeur de la température.