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le globe, sont trop incertaines et trop bornées pour qu’on puisse maintenant déduire du calcul des résultats précis ; mais nous indiquons ces nombres pour montrer comment les formules doivent être appliquées. Quelque peu approchées que soient ces évaluations, elles sont beaucoup plus propres à donner une juste idée des phénomènes que des expressions générales dénuées d’applications numériques.

Dans les parties de l’enveloppe les plus voisines de la superficie, le thermomètre s’élève et s’abaisse pendant la durée de chaque jour. Ces variations diurnes cessent d’être sensibles à la profondeur de ou mètres. On ne peut observer au-dessous que les variations annuelles, qui disparaissent elles-mêmes à une plus grande profondeur.

Si la vitesse de rotation de la terre autour de son axe devenait incomparablement plus grande, et s’il en était de même du mouvement de cette planète autour du soleil, les variations diurnes et les variations annuelles cesseraient d’être observées ; les points de la superficie auraient acquis et conserveraient les températures fixes des lieux profonds. En général, la profondeur qu’il faut atteindre pour que les variations cessent d’être sensibles a un rapport très-simple avec la durée de la période qui ramène les mêmes effets à la surface. Cette profondeur est exactement proportionnelle à la racine carrée de la période. C’est pour cette raison que les variations diurnes ne pénètrent qu’à une profondeur dix-neuf fois moindre que celle où l’on observe encore les variations annuelles.

La question du mouvement périodique de la chaleur solaire a été traitée pour la première fois et résolue dans un écrit séparé que j’ai remis à l’Institut de France en octobre 1809.