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miques qui nous ont fait connaître la stabilité de l’axe de rotation de la terre.

L’effet périodique de la chaleur solaire consiste dans les variations diurnes ou annuelles. Cet ordre de faits est représenté exactement et dans tous ses détails par la théorie. La comparaison des résultats avec les observations servira à mesurer la faculté conductrice des matières dont l’enveloppe terrestre est formée.

La présence de l’atmosphère et des eaux a pour effet général de rendre la distribution de la chaleur plus uniforme. Dans l’Océan et les lacs, les molécules les plus froides, ou plutôt celles dont la densité est la plus grande, se dirigent continuellement vers les régions inférieures, et les mouvements de la chaleur dus à cette cause sont beaucoup plus rapides que ceux qui s’accomplissent dans les masses solides en vertu de la faculté conductrice. L’examen mathématique de cet effet exigerait des observations exactes et nombreuses : elles serviraient à reconnaître comment ces mouvements intérieurs empêchent que les effets de la chaleur propre du globe soient sensibles dans la profondeur des eaux.

Les liquides conduisent très-difficilement la chaleur ; mais ils ont, comme les milieux aériformes, la propriété de la transporter rapidement dans certaines directions. C’est cette même propriété qui, se combinant avec la force centrifuge, déplace et mêle toutes les parties de l’atmosphère et celles de l’Océan ; elle y entretient des courants réguliers et immenses.

L’interposition de l’air modifie beaucoup les effets de la chaleur à la surface du globe. Les rayons du soleil, traversant les couches atmosphériques condensées par leur propre