Nous avons la satisfaction d’annoncer que le gouvernement s’est empressé de subvenir aux dépenses que pourraient exiger les nouvelles recherches sur la mesure des forces élastiques correspondantes aux diverses températures. La commission s’occupe présentement de ces importantes et difficiles observations. Nos analyses subséquentes en feront connaître les résultats.
Une commission composée de MM. Girard rapporteur, de Prony, Molard et Fresnel, a été nommée pour rendre compte de diverses expériences de M. Séguin d’Annonay, sur la résistance du fil de fer.
M. Séguin a exécuté le premier en France un pont suspendu au moyen de cordes de fil de fer ; ce pont destiné au passage des gens de pied, a 9 mètres d’ouverture, 0m,66 de largeur ; l’extrême modicité de la dépense qu’il a occasionnée, rendrait presque incroyable le compte qui en a été donné, si l’on n’avait point sous les yeux les preuves de ce résultat.
L’idée de substituer des câbles de fil de fer aux chaînes formées de barres de même métal, dont on se sert en Angleterre pour la suspension des ponts semblables, devant être mise à exécution sur le Rhône entre les villes de Tain et de Tournon, M. Séguin, auteur de ce nouveau projet, s’est assuré par des expériences de l’avantage que les câbles de fil de fer peuvent avoir sur le fer en barre, à raison d’un plus haut degré de ténacité. Il résulte des expériences de M. Séguin que la résistance absolue du fil de fer est trois fois plus considérable que la résistance absolue du fer en barre ; cela provient de ce que le fil en passant à la filière, est rendu plus compacte.
