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partie mathématique.

ministration, serait de confier la fabrication des plaques fusibles à une manufacture dirigée par un homme versé tout à la fois dans la connaissance de la chimie et de la physique, et qui présenterait par ces connaissances mêmes une garantie de l’exactitude des opérations.

Il reste encore à déterminer leur diamètre et leur épaisseur. Il est indispensable que l’ouverture de la chaudière bouchée par la rondelle fusible soit assez grande pour offrir une issue facile à la vapeur ; mais il faut aussi que la plaque fusible puisse supporter sans se rompre la pression intérieure. L’épaisseur des rondelles devra donc augmenter avec la tension de la vapeur. Malheureusement aucune théorie ne donne la mesure exacte de toutes ces conditions, et rien ne peut dispenser ici de recourir aux expériences directes.

En résumé, la commission propose d’adresser au gouvernement le tableau provisoire ci-annexé, pour servir de hase à la fixation des degrés de fusibilité que devront posséder les rondelles métalliques, selon la pression pour laquelle chaque machine aura été construite.

Elle ajoute qu’un moyen de prévenir le plus grand nombre des accidents que peut occasionner l’emploi de la vapeur, comme force motrice, serait d’obliger les constructeurs de machines à feu d’adapter aux chaudières des machines destinées à travailler sous de basses pressions, une soupape de sûreté, grillée, une rondelle métallique fusible à 20° au-dessus de la température correspondante à la pression sous laquelle la machine doit travailler.

Enfin la commission rappelle le vœu déjà contenu dans le premier rapport sur le même sujet ; savoir, que les dimensions du mur d’enceinte dont les machines à haute pression doivent