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à la charge gazeuse intérieure. Ces pertes, qui d’ailleurs sont sans cesse réparées par des produits souterrains nouveaux, ont lieu en vertu d’une force d’expansion qui est immense, et par une succession de fissures extrêmement étroites. L’eau est fournie par les causes superficielles qui alimentent les sources ordinaires. L’altération de certaines parties des conduits, surtout près de la surface, peut quelquefois occasionner le remplacement de certains principes par d’autres. Dans ce système d’explication, on conçoit sans difficulté la permanence des sources, leur température à leur température à peu près invariable et la singulière nature de leurs principes. Plusieurs phénomènes me paraissent prouver qu’elles étaient beaucoup plus nombreuses dans les temps antérieurs à la période géologique actuelle ; ce qui s’explique par la moindre épaisseur que l’écorce de la terre avait alors, et par l’activité plus grande du refroidissement.

22o Si l’on en juge par les laves, la fluidité de la matière incandescente qui constitue l’intérieur de la terre serait très-grande, et sa densité dans les régions éloignées du centre (par exemple à une distance égale aux 49/50 du rayon) serait encore fort inférieure à la densité moyenne du globe entier. Ces deux données ne sont point en opposition avec l’influence que l’on doit accorder à la pression énorme et croissante qui est due à l’action des forces centrales. Il est à observer d’abord que les liquides se compriment très-faiblement, que cette compressibilité doit avoir une limite, et qu’une excessive chaleur peut en balancer les effets. De plus les laves actuelles ont, après leur coagulation, une pesanteur spécifique moyenne, plus grande que celle des roches primordiales prises dans leur ensemble ; d’où on peut conclure, indépen-