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nion nous donne une limite utile de l’effet actuel du refroidissement général.

17o Mais si l’on considère les effets de la contraction depuis l’origine du refroidissement, on ne peut s’empêcher d’admettre qu’elle a exercé une certaine influence sous le point de vue qui précède ; d’une part, la durée du jour a successivement diminué d’une petite quantité, et de l’autre la figure de la terre a dû éprouver une altération légère par suite de l’accélération de la vitesse de rotation, si toutefois la flexibilité de l’écorce consolidée a été suffisante pour permettre le changement de figure, ce que nous admettons. Ainsi le jour est actuellement un peu moins long et le sphéroïde un peu plus aplati vers les pôles que dans l’origine des choses. Si ces données sont exactes, il est évident que les deux effets continuent : il ne s’agit que de trouver un moyen meilleur que le précédent, d’en apprécier la très faible intensité ; ce qui n’est pas impossible, ainsi qu’on le verra tout à l’heure.

18o Une autre conséquence, non moins probable et non moins curieuse, à laquelle on est conduit par l’hypothèse de l’incandescence et de la fluidité centrales, est celle-ci : pour peu que l’écorce de la terre jouisse de la flexibilité qu’il faut lui attribuer suivant nous, il s’ensuit que le phénomène des marées s’exerce, sans qu’on s’en soit douté jusqu’à présent, sur la masse terrestre elle-même. On ne s’étonnera pas de cet effet, qui d’ailleurs doit être excessivement faible, si l’on veut faire attention qu’il avait certainement lieu dans l’origine des choses, c’est-à-dire lorsque la surface du globe jouissait de la fluidité parfaite qui est admise dans toutes les hypothèses. Il est aisé de démontrer que les plus grandes de