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Elles n’offrent aucune trace de bouleversement. On y rencontre seulement quelques failles dont les effets ont été très-faibles relativement à l’uniformité de la stratification. D’après différentes données qu’il serait trop long d’exposer ici, je ne doute pas que le terrain houiller de Decise ne repose immédiatement sur le sol primordial ; j’ajouterai d’ailleurs que, d’après mes observations, ce mode de gisement appartient à tous les terrains houillers qui existent dans l’intérieur de la France. J’ai opéré au milieu d’un grand massif de terrain vierge, et sur une couche de houille inclinée d’environ au S.-O. Les travaux par lesquels on y arrivait étaient parfaitement secs et aérés. L’inclinaison de la couche m’a permis d’y prendre deux stations qui, d’après l’égale longueur des galeries au fond desquelles elles étaient situées, se sont trouvées sinon dans la même verticale, du moins dans le même plan perpendiculaire à la direction.

La profondeur absolue de chaque station au-dessous de la partie de la surface extérieure du sol qui est située dans la même verticale, a été rigoureusement déterminée à l’aide des plans de l’exploitation et au moyen d’opérations exécutées de concert avec MM. les officiers des mines, et notamment avec M. Machecourt, directeur.

À la station inférieure, laquelle était prise dans la partie la plus profonde des travaux, un trou incliné de et profond de centimètres, a été percé au fleuret en moins de cinq minutes, dans l’angle d’une taille qui venait d’être dépouillée. Le thermomètre a été placé dans ce trou avec les précautions précédemment décrites. Il était à mètres au-dessous de la surface extérieure du sol. Après un séjour de cinquante minutes, il a marqué Pendant ce temps,