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histoire de l’académie,

M. Simonoff, professeur à l’université de Casan, a lu dans une de nos séances un Mémoire de calcul intégral qui a obtenu de l’Académie un jugement favorable. Une commission, composée de M. Cauchy, rapporteur, et M. Ampère a examiné ce travail et en a indiqué plusieurs résultats, qui à la vérité étaient déjà connus, mais qui sont remarquables par la manière dont ils sont présentés. L’auteur est très-exercé dans les méthodes du calcul infinitésimal.

L’Académie a été consultée plusieurs fois par l’administration publique, sur les moyens les plus propres à prévenir l’explosion des machines à feu. Un premier rapport a indiqué les épreuves auxquelles les appareils doivent être soumis, et les précautions qu’il est nécessaire d’exiger. Une ordonnance royale a rendu ces dispositions obligatoires, et il a été jugé convenable d’appeler de nouveau l’attention de l’Académie sur les moyens d’assurer et d’accélérer l’exécution.

Indépendamment des garanties proposées dans le premier rapport, les instructions officielles ont prescrit l’emploi de rondelles métalliques formées d’un alliage qui fond à une température supérieure de quelques degrés seulement à celle que comporte la machine dans son emploi ordinaire. L’application de ce moyen subsidiaire de sûreté nécessitait de nouvelles recherches. L’Académie a nommé pour cet objet une commission spéciale. Pour indiquer l’objet et les résultats principaux du travail de cette commission, nous emprunterons presque textuellement les expressions du savant rapporteur M. Dulong.

Si l’on se fût borné à l’emploi des soupapes de sûreté, l’exécution de l’ordonnance n’eût présenté aucune difficulté ; mais pour faire usage des rondelles fusibles, il fallait avant