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riences sont éloignées l’une de l’autre d’une petite demi-lieue. Elles étaient également sèches, composées de travaux neufs, et parfaitement isolées au milieu du sol vierge. Le percement des galeries où je me suis placé avançait d’un mètre à chaque poste d’ouvriers, et on venait de faire tomber une tranche de houille de toute cette épaisseur lorsque j’ai opéré : par conséquent le terrain avait, sans aucun doute, sa température native.

L’exploitation dite de Castillan, dans laquelle je suis descendu le 19 septembre 1825, est située sur la rive gauche du Cérou, et à une assez grande distance de ce ruisseau. Elle consistait alors 1o en un seul puits de mètres de profondeur, achevé depuis deux ans, garni d’une cheminée d’aérage, et donnant si peu d’eau, qu’on n’en tirait que trois mètres cubes en vingt-quatre heures ; 2o en une seule galerie commencée depuis quatre mois, percée dans la houille, longue de mètres, à peu près horizontale et parfaitement sèche. L’air extérieur était à l’air de la galerie, qui ne circulait pas d’une manière sensible, marquait à quatre décimètres du plafond J’ai fait percer au fleuret, au milieu de la couche de houille, et dans un des angles de la taille, un trou de centimètres de profondeur sur de diamètre, et plongeant sous une inclinaison d’environ Le percement a eu lieu en moins de six minutes, et sans que le fleuret, continuellement en contact avec une certaine quantité de débris, ait pu, à raison de son mouvement, recevoir une chaleur tant soit peu appréciable. Le thermomètre qui avait été préliminairement ramené à une température aussi voisine qu’il était possible de celle du terrain, en le mettant d’abord au pied de la taille dans des débris fraîche-