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1o Si l’on écarte un certain nombre d’observations comme offrant trop d’incertitudes, toutes les autres annoncent d’une manière plus ou moins positive qu’il existe un accroissement notable de température à partir de la surface de la terre vers l’intérieur ; c’est donc avec raison que l’on avait admis cet accroissement.

2o Les résultats recueillis à l’Observatoire de Paris sont les seuls dont on puisse conclure avec certitude une expression numérique de la loi que suit cet accroissement. Cette expression porte à mètres la profondeur qui correspond à l’augmentation de de chaleur souterraine (et pour le dire en passant, il en résulte que la température de l’eau bouillante ne serait qu’à mètres, ou une bonne demi-lieue, au-dessous de Paris).

3o Parmi tous les autres résultats, un petit nombre seulement fournissent des expressions numériques assez approximatives de la loi cherchée, pour qu’on puisse les porter en ligne de compte. Ces expressions varient de à mètres pour d’accroissement ; leur moyenne annonce en général une augmentation plus rapide que celle qu’on avait admise jusqu’à présent. Leur témoignage a d’autant plus de poids, qu’elles comprennent les produits de plusieurs séries d’observations sédentaires.

4o Enfin en groupant par contrées tous les résultats admissibles à te titre que ce soit, je suis conduit à pressentir une notion nouvelle et importante, savoir : que les différences entre les résultats recueillis dans le même lieu, ne tiennent pas seulement à l’imperfection des expériences, mais aussi à une certaine irrégularité dans la distribution de la chaleur souterraine d’un pays à un autre.