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genre. Pour une hauteur de moins de deux mètres, j’ai reconnu quelquefois des différences de ou même de À l’exploitation du Ravin, par exemple, dans toute l’étendue et aux extrémités des galeries non fréquentées, le thermomètre, placé à décimètres du plancher, marquait à dixièmes de moins que près du plafond. Au front de taille terminant la galerie de roulage de l’étage inférieur, la différence était de Cette différence remarquable régnait sur une grande étendue ; et comme une pente assez forte favorisait l’écoulement de l’air refroidi vers l’orifice inférieur de la cheminée d’aérage, il en résultait au plancher de la galerie un courant qu’on pouvait rendre sensible à l’aide d’un peu de fumée[1], et qui suppléait au défaut de communication entre les extrémités des deux étages. L’air chaud qui occupait le haut de la galerie avait un mouvement en sens contraire, et allait subir l’effet du refroidissement qu’opéraient sur lui les surfaces fraîchement mises à découvert à l’extrémité du percement. Les mêmes effets avaient lieu à l’étage supérieur ; ce qui faisait dire aux ouvriers une chose absurde en apparence, savoir que l’air venait du fond des travaux.

Ce sont, au reste, les dernières expériences dont je viens

  1. Pour apprécier la direction et la vitesse des courants d’air dans les mines, on peut employer avec le plus grand succès la fumée produite par la déflagration d’un mélange formé d’antimoine métallique bien pulvérisé, et de poudre à tirer, dans la proportion de deux à cinq. Ce mélange, qui m’a été indiqué par mon confrère M. d’Arcet, a été mis à l’épreuve par la commission dont nous avons fait partie en 1826, pour en 1826, pour le curage des égouts de la ville de Paris. Il ne faudrait pas en abuser ; il suffira presque toujours dans les mines d’en brûler de très-faibles amorces.