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lxvij
partie mathématique.

Le district occidental du comté d’York, le seul où l’industrie manufacturière ait pris un grand essor ;

Le comté de Middlesex, presque entièrement occupé par la ville de Londres et ses dépendances, et qui ne payait en 1811 que 10 schellings par tête pour la taxe des pauvres, tandis que le comté contigu d’Essex, qui est tout agricole, en payait 24 ;

Les deux comtés de Durham et de Monmouth, célèbres par leurs mines de fer et de charbon, ainsi que par leurs machines à vapeur et par leurs routes en fer ;

Enfin le comté de Strafford, où sont établies en nombre immense ces belles poteries qui suffisent aux besoins de l’Angleterre et d’une grande partie de l’Amérique, qui possède en même temps beaucoup de mines exploitées par des machines ; et celui de Lancaster, où sont situées les villes manufacturières et commerçantes de Manchester, de Preston, de Lancastre et de Liverpool, et qui fabrique des tissus de coton pour l’univers entier ; la taxe des pauvres y était de 7 schellings en 1811, à l’époque du blocus continental.

Si l’on établit les mêmes comparaisons durant la paix en 1821, on trouve 16 schellings 8/9 pour la valeur moyenne de la taxe annuelle dans les comtés agricoles choisis pour exemple, et 7 2/3 dans les comtés où s’exerce avec le plus d’activité l’industrie manufacturière.

Les rapprochements que l’on vient d’indiquer offrent un grand intérêt ; ils sont un des éléments d’une des questions les plus graves et les plus complexes que présente l’état de la nation britannique, celle du nombre excessif de ses pauvres. Le savant auteur dit Mémoire le termine par les réflexions suivantes : « Les sciences ne nous sont pas chères