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SUR LE NIVELLEMENT DE LA FRANCE.

tion des nombreux projets de communication qui restent à ouvrir, en facilitera aussi l’examen, puisqu’elle fournira les données les plus précises sur la configuration de notre sol. Les éléments épars qu’il a fallu coordonner pour rédiger la statistique de nos grandes routes, que M. le directeur général des ponts-et-chaussées et des mines a fait publier l’année dernière, étaient bien plus difficiles à rassembler que les observations graphiques, dont ses encouragements peuvent accélérer l’achèvement, en faisant naître une honorable émulation parmi les hommes distingués qui devront les recueillir.

Quand un esprit général d’investigation se manifeste dans toutes les régions du globe, quand le flambeau des sciences s’allume ou se ranime partout, il n’est pas permis de douter que le travail, dont je viens de tracer l’esquisse, ne soit bientôt entrepris chez quelque nation de l’Europe.

Qu’il nous soit du moins permis d’espérer que la France, où l’on a pour la première fois établi, sur une base invariable, un système de mesure universelle, et où l’on exécute aujourd’hui les plus beaux travaux géodésiques qui aient jamais été conçus, donnera encore le premier exemple d’une opération qui, en complétant la géographie physique, fournira d’innombrables faits à la géologie et à toutes les branches de l’histoire naturelle qui s’y rattachent.