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SUR LE NIVELLEMENT DE LA FRANCE.

enfin de la Loire-Inférieure. MM. les ingénieurs en chef de ces départements pourraient aisément fournir, dès la fin d’une première campagne, le nivellement de la portion du fleuve comprise dans leurs attributions. Trente ingénieurs ordinaires sont en effet employés aujourd’hui dans ces neuf départements ; et comme le développement total de la Loire est d’environ 90 myriamètres, il est clair que si on le suppose partagé également entre trente observateurs, il ne restera à exécuter que 3 myriamètres de nivellement par chacun d’eux, et cette opération n’exigera que six ou huit jours de travail au plus.

La division du cours de la Loire, en parties égales, entre les différents ingénieurs chargés d’en déterminer la pente dans chaque département, n’est sans doute pas admissible ; mais si, pendant la première année, ce travail est inégalement réparti dans le bassin principal, les ingénieurs qui en auront la moindre longueur à parcourir, auront à exécuter l’année suivante un plus grand développement de nivellement sur quelque affluent secondaire.

Il nous suffit d’indiquer ici la durée totale de l’opération entre les deux extrémités du bassin, sauf à réduire encore cette durée en augmentant convenablement le nombre des observateurs. Or il ne peut y en avoir moins de neuf, puisqu’il y en aura au moins un dans chacun des neuf départements qui sont traversés par le fleuve ; si donc on fixe à 5 kilomètres la longueur moyenne de son cours qu’un seul observateur puisse niveler dans un jour ordinaire de travail, il est évident qu’il ne faudra que 20 jours pour niveler son cours entier.

Le nivellement du bassin de la Loire, sur la ligne de plus