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MÉMOIRE

mise à perfection, par leurs soins, fonderait en leur faveur des titres nouveaux à la reconnaissance publique.

Puisque les nivellements hydrographiques de nos bassins doivent être exécutés les premiers, je vais essayer, en suivant la marche naturelle des opérations, et en les appliquant à un cas particulier, de montrer comment, et avec quelle facilité, MM. les ingénieurs des ponts-et-chaussées pourraient fournir les résultats du travail qui leur serait confié.

Nous n’avons pas besoin de dire que la théorie et la pratique du nivellement forment une branche essentielle de l’instruction qu’ils reçoivent ; que, par conséquent, on devra d’autant plus compter sur l’exactitude de leurs travaux, que l’usage des instruments dont ils devront se servir leur est plus familier : mais il convient peut-être de rappeler qu’en choisissant la saison la plus favorable, un observateur exercé peut aisément exécuter quatre ou cinq kilomètres de nivellement par jour, surtout quand la ligne qu’il s’agit de niveler est déterminée d’avance par la direction d’un cours d’eau. Il n’est sans doute aucun ingénieur qui ne puisse consacrer quelques jours de l’année au nivellement du fleuve ou de la rivière qui traverse son arrondissement ; ajoutons que, disséminés par la nature même de leurs fonctions ordinaires sur les différents points où ils devront opérer, ils s’y trouvent munis d’avance des instruments nécessaires, et secondés des agents qu’ils pourraient avoir besoin d’employer.

Prenons pour exemple le travail à faire dans le bassin de la Loire, dont le cours est très-étendu.

Il traverse, comme on sait, les départements de la Haute-Loire, de la Loire, de Saône-et-Loire, de la Nièvre, du Loiret, de Loir-et-Cher, d’Indre-et-Loire, de Maine-et-Loire,