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MÉMOIRE

face terrestre, les grands fleuves, les rivières, et leurs affluents.

Les directions de ces cours d’eau indiquent, en effet, dans les vallées qu’ils parcourent, les lignes de plus grande pente de ces vallées ; car, si l’on pouvait y tracer quelque autre ligne suivant laquelle les eaux eussent la faculté de s’écouler plus promptement à la mer, ou dans le réservoir où elles se rendent, ce serait évidemment cette ligne qu’elles auraient suivie.

En prenant ainsi pour base des opérations qu’il s’agit d’entreprendre, les nivellements faits le long des cours d’eau qui sillonnent, sur nos continents, les bassins de tous les ordres, on obtiendra l’avantage d’assigner immédiatement la plus grande pente longitudinale de chacune des vallées où ils coulent, et l’avantage non moins précieux de pouvoir porter sur les cartes, déjà dressées, de ces cours d’eau, les côtes de nivellement auxquelles on sera parvenu.

Afin de procéder avec ordre dans le nivellement des bassins d’une région quelconque, on commencera par assigner la pente de la surface du fleuve principal qui la traverse, à partir de la source de ce fleuve jusqu’à son embouchure ; et comme la hauteur de ses eaux doit varier suivant les saisons, il faudra la rapporter à la même surface de niveau à la même époque, et, s’il était possible, le même jour de l’année.

Les côtes du nivellement, à l’aide duquel on aura déterminé la pente d’un fleuve principal, ayant été écrites sur la carte, aux points de ce fleuve auxquels elles appartiennent, on passera dans les bassins secondaires, où l’on déterminera la pente des principales rivières dont ce fleuve reçoit les eaux, et l’on portera aussi sur la carte les côtes de ces nivellements. On passera de ces bassins secondaires dans les