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SUR LE NIVELLEMENT DE LA FRANCE.

livrer, s’est particulièrement attaché à faire sentir combien un nouveau travail servirait avantageusement aux progrès de l’hydrographie, de la géographie politique, de l’art militaire, de la géologie, et généralement de toutes les parties de l’histoire naturelle.

En entrant dans une recherche aussi vaste que celle du relief de la surface des continents, il est naturel que l’attention se porte d’abord et de préférence sur les points les plus saillants de ce relief ; cependant, si, mettant à part ce qui est essentiellement du domaine des sciences naturelles, l’on considère que les hautes montagnes du globe sont presque toujours sans habitants, tandis que la population s’est fixée le long des fleuves, et que les siéges principaux de la civilisation se trouvent établis sur les plateaux et dans les vallées, on s’aperçoit bientôt que les besoins de la vie sociale réclament moins souvent la détermination du relief des plus hautes montagnes qu’ils ne réclament la détermination de l’élévation à laquelle se trouvent placés, les uns par rapport aux autres, les lieux habités dans les plaines, soit qu’on veuille en approprier les productions au climat, soit qu’il s’agisse d’établir entre ces lieux divers des communications faciles.

C’est donc sur le relief et la configuration des bassins auxquels les chaînes de montagnes servent de limites, qu’il importe maintenant d’appeler l’attention.

Or, toutes les opérations nécessaires pour déterminer ce relief et cette configuration se réduisent évidemment à une série de nivellements faits dans certaines directions.

On serait peut-être embarrassé sur le choix de ces directions, si la nature elle-même ne les avait pas indiquées par les lignes de plus grande pente, que tracent, sur la sur-