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MÉMOIRE

géographes pour déterminer la position d’un lieu quelconque de la terre, est le même que celui par lequel on détermine ordinairement la position d’un point sur un plan.

Mais ce procédé, qui remplirait complètement l’objet des géographes, si le sphéroïde terrestre était régulier, cesse d’être rigoureux, lorsqu’on veut avoir égard aux irrégularités et aux protubérances dont la surface de ce sphéroïde est couverte.

La position d’un lieu quelconque dépend, en effet, dans cette hypothèse, d’une troisième coordonnée, que l’on peut supposer perpendiculaire aux deux autres à leur point d’intersection.

Cette troisième coordonnée doit donc être prise sur la verticale du lieu dont on veut déterminer la position, et comptée depuis ce lieu jusqu’à sa rencontre, avec une surface de révolution engendrée autour de l’axe terrestre par une courbe connue.

Or, on sait que si notre globe était enveloppé d’une couche fluide, la surface de cette couche, en faisant abstraction de toute autre force que de la pesanteur terrestre, serait celle d’un solide de révolution dont la surface moyenne des mers dans leur état actuel représente une partie ; il paraît donc convenable de choisir, pour la troisième coordonnée dont il s’agit, la portion de la verticale d’un lieu quelconque, comprise entre ce lieu et la surface moyenne des mers que l’on supposerait pénétrer le globe et s’étendre sous les continents.

Nous disons que ce choix paraît convenable, parce qu’en effet on pourrait déterminer la position d’un point quelconque de la surface de la terre, en adoptant tout autre système de coordonnées, en rapportant, par exemple, la posi-