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la Seine des bateaux de 350 tonneaux, remonte aux premiers âges de la monarchie, et qu’on tenterait inutilement de rompre cette habitude.

C’était de semblables assertions qu’on opposait, il y a cinquante ans, à l’établissement des diligences qui remplacèrent, à cette époque, les anciennes messageries ; le temps et la raison ont fait justice de toutes les objections qui s’élevèrent contre cette heureuse innovation la circulation des voitures publiques est devenue plus active à mesure qu’on les a rendues moins pesantes ; il s’est fait plus de voyages, parce qu’ils ont entraîné moins de perte de temps, et, par cela même, la concurrence des moyens offerts pour les effectuer les a rendus moins dispendieux.

Le bon sens nous porte naturellement à préférer, quand nous sommes les maîtres du choix les moyens de transport les plus prompts la réflexion nous en fait apercevoir les avantages la science nous apprend à les évaluer avec précision.

Ne dissipez pas le temps, a dit Franklin, car la vie en est faite. Économiser le temps est aussi le but de toute industrie utile, et celle qui s’occupe de perfectionner les moyens de transport se montre en première ligne parmi les plus importantes elle s’exerce en effet dans un champ sans limites, et le bien-être général s’accroît toujours par les développements qu’elle acquiert.