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mois ou six semaines, plus de voyages que les grands bateaux normands n’en font ordinairement par année.

Nous n’avons pas besoin de dire que les prix de transport sont différents par les trois espèces de bateaux qui naviguent maintenant sur la basse Seine ; il est de francs par tonneau sur les plus grands bateaux, de francs sur les coches accélérés, et de francs sur les bateaux à vapeur.

En recherchant par la combinaison des prix et de la durée des transports les dépenses composées de temps et d’argent propres à l’emploi de ces trois espèces de bateaux, on trouve ces dépenses respectivement proportionnelles aux trois nombres et La comparaison de ces dépenses de temps et d’argent, telles que nous venons de les évaluer, ne doit cependant influer sur le choix des moyens de transport que dans l’hypothèse où les objets transportés seraient de la même nature. Dans le cas contraire, il faut avoir égard à l’augmentation de valeur que le transport leur fait acquérir, et considérer que la durée de ce transport doit décroître en raison de cette augmentation. Par cette considération, l’expression de l’avantage spécifique du moyen employé se réduit au rapport qui s’établit entre la différence de la valeur vénale de la marchandise, sur les lieux d’où elle provient, et sur les lieux où elle arrive, et la dépense que son transport occasionne. Il est évident, en effet, qu’à raison de cette différence, telle matière peut supporter un fret de francs par tonneau, qui ne pourrait en supporter un de ou Or, cette réduction de fret n’exprime autre chose que la réduction de la force motrice à une moindre intensité.

Si des principes purement théoriques conduisent à conclure que le perfectionnement d’un moyen de transport quel-