que nous voyons stationner au pied des murs du Louvre.
Nous nous bornerons à dire qu’ils n’arrivent à leur destination qu’après être restés ou jours en chargement, et ou en chemin.
Et qu’on ne s’étonne point de la lenteur de ces expéditions : à l’exception de l’écluse de Pont de l’arche, construite il y a quelques années[1], l’art n’a rien fait jusqu’ici pour améliorer le cours de la Seine ; et la navigation que l’on y entretient, se trouve encore au XIXe siècle régie par les habitudes du XVe ; car Louis XIV, en 1672, ne fit que renouveler l’ordonnance de Charles VI sur la police de cette rivière.
Il faut le dire néanmoins : par l’effet de cette tendance universelle qui nous entraîne vers le mieux, d’utiles changements commencent à s’introduire dans le mode de transport par la Seine ; au lieu de laisser les mêmes chevaux attelés à un bateau de à tonneaux depuis son départ de Rouen jusqu’à son arrivée à Paris, le halage d’un coche accéléré du port moyen de ou tonneaux se fait maintenant par des chevaux de relais ; la durée du trajet se trouve ainsi réduite à ou jours au plus, y compris le temps du chargement.
Plus récemment encore, des bateaux à vapeur de à tonneaux, affranchis de toutes les chances d’interruption auxquelles expose fréquemment l’emploi des moteurs animés, se sont établis sur la basse Seine ; ils la remontent en quatre jours de Rouen à Paris : ce qui leur permet de faire en un
- ↑ Cette écluse construite pendant les années 1805 et suiv., a coûté fr. environ.