ment exercée dans l’établissement des voitures publiques, que nous devons leur perfectionnement.
Un exemple pris au hasard va donner une juste idée de ce que, nous avons gagné sur ce point.
Vers le milieu du dernier siècle, un voyageur qui, pour francs, se rendait de Paris à Lyon par le coche, y arrivait le dixième jour après son départ.
Aujourd’hui, les voitures publiques font le même trajet en heures, au prix moyen de francs la place.
Dans l’un et l’autre cas, l’effet utile est le même : c’est le transport d’un voyageur à lieues de distance ; mais la cause de cet effet, c’est-à-dire le produit de la force motrice par la durée de son action, est pour le coche d’autrefois exprimée par le nombre et pour les voitures d’aujourd’hui par le nombre de sorte que la véritable économie de temps et d’argent, que le perfectionnement des moyens de transport actuels nous a fait obtenir, est de plus de p. o/o.
Cette économie est encore bien plus forte sur d’autres routes : le carrosse de Rouen, par exemple, mettait autrefois trois jours à s’y rendre, et l’on payait francs par place ; aujourd’hui on ne paie pas davantage, l’on n’est que ou heures en chemin, et l’on fait en temps et en argent un bénéfice réel de plus de pour
De telles économies ne pouvaient manquer d’augmenter le nombre des voitures publiques et d’en étendre la circulation.
En 1766, coches partaient chaque jour de Paris pour diverses provinces ; ils contenaient environ places.
Aujourd’hui près de voitures sont dirigées journellement de la capitale sur nos départements, et elles peuvent