Nous distinguerons deux temps dans le mouvement d’élévation du balancier (figure 5) : le premier qui appartient isolément à l’ouverture de la soupape et le second qui appartient à l’ouverture de la soupape Dans le premier temps, la soupape levée, l’air entre dans la capacité motrice pour y occuper une place qui n’a point été prise par l’eau du puits, vu que le vide ne s’y est point effectué complètement. Cette soupape est sollicitée à s’élever dans la partie cylindrique du barillet parce que le balancier n’a point achevé sa course ; mais comme elle y occuperait tout l’espace latéral que lui offre cette partie, elle en est repoussée par le courant d’air, et se trouve forcée de se maintenir dans un lieu plus vaste pour livrer passage à cet air jusqu’à ce qu’il ait rempli le complément de la capacité motrice. Après cet effet, l’air ne présentant plus assez de résistance à la soupape le balancier achève, dans le second temps, sa course suspendue dans le premier, fait ouvrir la soupape à vapeur et renouvelle la première fonction de la machine ; ainsi chaque fonction s’opère périodiquement et par intermittences régulières.
Il faut que la vapeur s’introduise dans la capacité motrice avec une certaine lenteur ; car si elle y formait un jet rapide, elle pénétrerait la couche d’air interposée, s’y mêlerait confusément à demi condensée, la rendrait conductrice du calorique qui irait se précipiter dans l’eau froide. Les deux diaphragmes percés et (fig. 3), distribuent uniformément l’action verticale de la vapeur qui se propage comme au travers d’un filtre régulateur, de sorte que pendant le refoulement de l’eau, les mêmes points de contact existent entre l’eau et l’air et entre l’air et la vapeur ; or, il en résulte que la déperdition de chaleur par renouvellement de contact se trouve considérablement diminuée, et qu’il n’existe que celle par rayonnement mais qui est dans ce cas d’une moindre importance. L’expérience confirme ce raisonnement, car si l’on supprime les diaphragmes et la machine perd tous les avantages de son économie.